Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
6 février 2011 7 06 /02 /février /2011 08:48



Animal social devenu vénal.

       Aux actualités, on nous dit que nous sommes, en France, le pays au monde qui possède le plus grand nombre d'animaux de compagnie, mais hélas, nous détenons aussi le triste record concernant les abandons de nos fidèles et affectueux compagnons.

       Il semble que les habitudes de notre mode de vie libérale de surconsommation entraînent un énorme gaspillage absurde et insoluble par l'accumulation exponentielle et problématique de nos déchets dont on nous informe constamment de la gravité des conséquences environnementales désastreuses sur la nature et notre bien- être.                   
         Pourtant, on constate que la cause de ce gâchis infernal ne réside pas seulement dans notre inconséquence vis à vis des dommages causés sur notre environnement, ou dans notre résignation pour cacher nos caprices matériels insatiables et débridés, aliénés subliminaux et sublimés par la mode et la pub, éphémères et puériles. C aussi notre façon infantile, égoïste et inconstante de possession exacerbé, où on achète pour très vite jeter; aussi bien une lubie de fashion-victime pour s'accaparer une babiole, parfois hors de prix, ou un désir passager pour quelque chose, vite oubliée, mais bien plus grave et imprévisible lorsque il s'agit d' un animal, un être vivant, du genre un loup blanc ou un tigre, que l' on a vu dans le dernier film à la mode, pour lequel on a craqué, sans réfléchir. Mais que très vite, après les premiers mois et émois de la possession affective, inconstante et trop aléatoire, on se désintéresse de la "si mignone petite boule de poils" qui a, pour son malheur grandi, devenant indésirable, et qui trop souvent, sera rejeté, comme un quelconque objet, devenu subitement encombrant ou démodé, et que l'on abandonne sans considération pour l'affection sans conditions que nous avons reçu de celui qui était, auparavant, une valeur ajoutée à notre orgueil et à notre bien-être.
        Malgré sa souffrance d'être ainsi traumatiquement rejeté par notre égoïsme et notre ingratitude, et même après que nous ayons trahi sa confiance, celui qu'on a abandonné, et qu'à présent, sans l'assumer on préfère appeler animal errant, n'est jamais rancunier et continuera à nous aimer, malgré la tristesse qui se lit sur son regard abattu, il nous cherchera désespérément, en nous restant à jamais un modèle de fidélité, jusqu'à la mort.

 Prenons-en de la graine, nous qui glorifions la pureté de l'amour, alors que celui d'un animal à notre encontre est entier et indéfectible, et devrait nous influencer de façon édifiante, pour notre élévation morale et spirituelle.
       C'est le mystère de l'amour exemplaire qui nous est dévoilé par celui que nous nous rassurons à appeler l'animal ou la bête...
       Par ailleurs, en France, pays du meilleur score d'adoptions, un animal n'est pas même considéré, juridiquement, comme un être vivant, sensible et avec des émotions et des sentiments, mais a le statut absurde, incompréhensible, d'un vulgaire objet, une chose inanimée, sans vie et sans âme... Peuples zoulous, réveillez-vous, le nouveau monde est à notre portée et devant nos portes du troisième millénaire; peut-être nous faut-il commencer par ouvrir nos portes intérieures, nos barrières matérialistes qui nous isolent du monde dans sa pluralité, alors qu'on est censés être les représentants perfectibles de l'animal social, doué de raison et de compassion.  
            
         Aujourd'hui, au seuil de cette nouvelle ère, nous projetant dans le troisième millénaire, où l'écologie est au coeur des débats, et la diversité des espèces vivantes est en péril, n'est-il pas temps de faire évoluer les mentalités et de convaincre l'opinion public que prendre en compte le bien-être et la qualité de vie de l'animal, c'est appréhender et comprendre les liens indéfectibles qui nous relient à la nature, et du rôle prédominant et d'équité qui nous est imparti. Et puis devenir responsables de ceux qui sont sans défense, et s'impliquer pour les autres, c'est s'impliquer pour soi-même, car, selon le philosophe, ne sommes-nous pas "condamnés à être libre" ?

Ce qui exige de notre part le devoir de responsabilité, de loyauté et de reconnaissance pour nos loyaux et tendres compagnons, dont on a la charge des droits, au même temps que l'affection et la tendresse en partage. Au fur et à mesure et avec l'accélération des espèces qui sont menacées et en voie d'extinction, les animaux deviennent, à leur corps défendant, les symboles de notre volonté de changement et du besoin de rédemption qu'il nous faut entretenir, au sommet de l'échelle sociale, sur laquelle nous trônons depuis notre origine zoologique commune... 

De là dépend notre évolution perfectible qui implique le respect du vivant sous toutes ses formes, la tolérance envers l'autre, celui, pas si différent à y regarder de plus près, puisque sur lui se dessine le reflet de notre amour-propre.

         Abandonner son compagnon, son animal après l'avoir domestiqué, lui qui, pourtant, s'est plié à toutes nos exigences et à notre environnement urbain aseptisé, pour nous plaire, c'est abandonner, avec lui, tout ce qu'il y a de mieux en nous, l'espoir et le mystère qui engagent l'animal social à une constante évolution.

Actuellement, en amour, comme en toute chose, on consomme, en dé-pensant, sans compter, sans modération, et sans se préoccuper des conséquences.  Ne serait-il pas préférable et profitable pour eux, comme pour nous, de mesurer nos envies et réfréner nos dévorantes passions afin d'améliorer la qualité de vie, et de réguler la quantité qui sera le plus souvent gâchée; encore et toujours plus de vies inutilement sacrifiées sur l'autel de l'égoïsme inconséquent et du narcissisme ambiant.
       Chaque année, dans les médias on radote et on nous chante l'auto-contentement de l'amour grandissant des Français pour la gente animale, en vantant la grande quantité d'adoptions qui, malheureusement ne fait qu'accentuer en proportion les crimes, les tragédies et les souffrances souvent dénoncés par les SPA envers ces pauvres bêtes qui, sans cesse, surtout au moment des vacances, viennent  finir dans les Refuges, déjà surpeuplés par l'égoïsme, la lâcheté et la cruauté qui sont les névroses symptomatiques de notre société narcissique consumériste et irresponsable.

       Respecter les droits du vivant, c'est notre devoir pour prendre en main, ici et maintenant, notre avenir et surtout en espérer un pour nos enfants.

        Bien que je ne sois pas très religieux, quand j'observe la nature avec la richesse de sa faune et sa flore, dans sa sublime multitude et sa beauté naturelle, sans cesse renouvelée, je ressens le mystère qui me lie à l'univers... Depuis plus de dix ans, je vis entouré d'animaux et je crois percevoir en leur douce compagnie, leur générosité, leur vertueuse simplicité qui ressemble à de la grâce, et la sérénité de leur tendre innocence semble nous faire communier avec l'origine spirituelle et l'unité fraternelle du monde.

                                                                      Chatman




















Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Le blog de 4.anymots.fr.over-blog.fr
  • : -Pour partager mon mode de vie, ma philosophie du réel, avec les amis des animaux, de toutes les espèces, fils de la Nature, bafouée par l'inconséquence et l'avidité humaine, dont la crise économique et écologique majeure, aujourd'hui, nous révèle l'urgence pour l'avenir de l'humanité. -Blog dogsitting, (gardes, offres de services aux propriétaires d'animaux de (bonne) compagnie). Et au même temps que ce soit un blog d'expression écrite et artistique pour ceux qui rêvent évolution spirituelle et fraternelle en Utopia.
  • Contact

Recherche

Liens